SANS εL LES DIEUX NE VOLERAIENT PAS SI HAUT !

… Et Evéta se sentait soudain prise d’une forte envie de confession. […] Et voici que les mystères du monde se donnaient dans un déferlement comme les cascades d’un fleuve en crue!… Et voici que les dieux, interpellés, sortaient de leur tanière pour enfin montrer leur visage caché et instruire l’humain assoiffé !… Et le passé, comme s’il n’avait jamais existé, à jamais, était révolu; et le présent, parce qu’il avait toujours été là, et parce qu’il se mêlait sans cesse au futur, s’ouvrait dans une perspective douloureuse et brutale mais prometteuse.Les données avaient changé et voici qu’elle se donnait actuellement et dans un déluge de feu l’éternelle vérité !… La seule qu’on puisse donner !… La seule qu’on puisse tra- duire dans un long récit autobiographique !… Avec toute la rage de nos sens blessés et notre folie, et notre incapacité à s’adapter à l’immortalité, et notre incapacité à saisir certaines réalités du monde et de notre être. Mais toujours avec cette part suffisante de nos faits et gestes et cet ancrage dans ce présent atemporel…<< Roman d’élévation qui au réel mêle le fantastique, le merveilleux. Roman de subli- mation qui aux humains procure des ailes de géant pour que des dieux ils ne soient jamais éloignés. Roman d’exaltation qui entre femmes et hommes recherche l’équilibre perdu, magnifie l’amour, prône l’esprit de paix sans lequel l’édification de la société ne serait réellement envisageable. Bien au-delà de toutes ces considérations, ce roman est un mythe. Le mythe n’étant jamais loin de la réalité, celui-ci replonge le lec- teur dans la genèse, le replace dans le jardin d’éden, à l’aube des temps, pour de la femme réapprécier le rôle ambigu. Et voici que la romancière, par la magie de l’écriture remonte à la source de la création pour interpeler les dieux et à l’humanité, donner un nouveau départ. >>