L’ouvrage propose une suite de variations sur le même thème : l’intégrité dans l’exercice d’une charge publique. Ce faisant, l’auteur choisit de s’intéresser aux individus plutôt qu’aux institutions et fait de la responsabilité individuelle une notion centrale. Patrick Dobel nous rappelle que l’intégrité morale, ou la capacité d’allier la réflexion à l’action dans le souci du bien commun, est la première qualité du détenteur d’une charge publique, et que la responsabilité en est le pivot.
La politique exerce sur la morale une action corrosive. L’idéalisme et l’intégrité se rongent sous l’acide du pouvoir, de l’opposition, de la fustration, de l’inachèvement et de la contrainte. Dérangeant paradoxe, les obligations morales qu’impose l’exercice zélé du pouvoir peuvent engendrer plus de mal que de bien. L’avidité, l’agressivité, la trahison et les limites mêmes de la nature humaine peuvent faire naître la rancune, l’esprit de vengeance, la violence et la recherche faustienne du pouvoir pour le pouvoir.
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