En réalité, c’est l’histoire de Samaki le héros du roman. Un héros peu ordinaire qui perd tout, ou presque lors des villes mortes à Bertoua. Nous sommes dans les années 90 où le vent du multipartisme et la démocratie souffle dur l’Afrique, sur le Cameroun. L’histoire n’est pas vraie, elle est tirée des éléments du réel, vécu par l’auteur.
Le romancier met en évidence un pays plongé dans des difficultés de tout ordre, avec un chef de l’Etat au parti unique. Des groupes se forment, la révolte s’engage, le mot d’ordre de début des villes mortes circule, mais Samaki l’ignore, bien plus, le néglige. Il est marié à Esther, père de deux enfants, tuteur de deux jeunes hommes entièrement à sa charge. Leur seule source de revenu, une moto, hypothéquée pour subvenir aux besoins quotidiens. Le Jour J, le jour des villes mortes, Samaki perdra tout et même un de ses fils.
« Ville morte » remet au devant de la scène la question de l’efficacité de ces méthodes employées par le peuple pour convaincre les politiques d’abandonner le pouvoir. La recherche des droits et libertés de chacun des citoyens parmi les plus activistes, les passifs et les incrédules : c’est cela Ville Morte. L’auteur Hervé Baba Aoudou est de l’Est Cameroun, licencié en philosophie et contrôleur des régies finances-trésor. Ayant passé en revue divers types de personnalités qui se dégage dans ce type de situation dans le roman, il ne propose pas un remède-miracle. A chacun d’assumer ses décisions
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